Un conseil de 'sages'

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Jacques Chirac a installé un "haut conseil de la recherche et de la technologie" composé de vingt scientifiques de renom pour le conseiller sur les priorités nationales en terme de recherche

Un conseil de 'sages'
Prévu par la loi sur la recherche adoptée définitivement en avril et présidé par Serge Feneuille, ancien directeur général du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), ce Haut conseil doit "éclairer le chef de l'Etat et le gouvernement sur toutes les questions relatives aux grandes orientations de la nation en matière de politique de recherche", a résumé le chef de l'Etat lors d'une cérémonie à l'Elysée.

Celle-ci se tenait notamment en présence du Premier ministre Dominique de Villepin, des ministres Gilles de Robien (Education) et François Goulard (Recherche) et du lauréat de la médaille Fields de mathématiques, Wendelin Werner.

Sont notamment membres de ce Haut conseil résolument pluridisciplinaire le paléontologue Yves Coppens, le prix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn ou encore l'historienne Mireille Delmas-Marty. Ils sont nommés pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.

Jacques Chirac a chargé lundi ces 20 sages de réfléchir sur des domaines prioritaires tels que l'énergie ou l'environnement, mais aussi de "trouver rapidement les solution pour (...) remédier" à "l'inquiétante crise des vocations scientifiques".

Le chef de l'Etat leur a également demandé de le conseiller sur "les grands équipements à prévoir dans les années qui viennent", et ce "au-delà de la décision de réinvestir dans le calcul scientifique de haute performance" ('supercalculateurs').
Pour le reste, "je vous engage fermement à vous saisir des questions sur lesquelles vous jugez urgent d'appeler l'attention des pouvoirs publics", leur a-t-il lancé.

L'installation du Haut conseil se veut le point d'orgue du grand chantier pour la recherche lancé avec l'adoption de la loi sur le sujet, qui intervenait après un mouvement de protestation des chercheurs contre le manque de moyens. La loi a accordé à la recherche 6 milliards d'euros supplémentaires sur trois, ainsi que la création de 6.000 postes.